Dans cette région, celle que nous nommons CHEGAGA, il y a le sable, les collines, le djebel Bani, l’oued Draa … et le vent ! Ici ce sera l’ennemi public numéro 1. Déjà la navigation n’est pas aisée tellement les repères sont loin mais quand les éléments s’en mêlent alors tout se complique.
Et puis en plus de la visibilité souvent médiocre il y a ces fichues dunettes d’à peine 2 mètres de haut. Impossible de tenir le cap … on monte, on descend, on monte, on descend … et ça sur des kilomètres … Enfin des heures car ici on ne compte pas en distance mais en temps. Les navigatrices auront toute leur attention portée sur ces points de repère qui apparaitront au gré des montées et descentes… Seul véritable moyen de tenir un cap. Mais si le vent s’en mêle alors ce sera de l’estime … comme en pleine mer !
En fin de cette première journée, les meilleures attaqueront les dunes. L’erg est moins impressionnant que celui de MERZOUGA, mais cela n’est qu’une impression. Cette sensation de « surfer » les dunes pourraient vite être freinée par une dune plus instable qu’une autre ou plus exposée. Le vent a aussi fait son œuvre ici pour compliquer la tâche de nos Gazelles.
Quoiqu’il en soit au programme de ce soir, une dernière nuit, seules, entre Gazelle dans le calme feutré des dunes
Pour la matinée du lendemain, l’objectif sera de sortir de cet Erg. Quel que soit le parcours choisi, les Gazelles le traverseront avec plus ou moins de difficulté. Il ne faudra pas perdre du temps précieux à s’ensabler… ce serait dommage de craquer si près du but.
Et puis une fois extirpé de ces si belles collines ensablées, ce sera un retour vers le dernier bivouac. Pas par la route directe … trop simple. Encore quelques difficultés au programme : le Lac IRIQUI et sa montagne sans pieds, les crêtes de dinosaure et ses passes qui passent pas, les falaises du M’daouer jalousement gardées par son soldat sumérien… Et puis ce sera l’arrivée au bivouac. C’est instant plein de fierté, de bonheur et aussi de regret… celui de ne pas vouloir que ça se termine, celui de vouloir encore un peu de désert.
Une dernière nuit de fête au bivouac et ce sera la route pour le bord de mer. Pour un autre monde…