Voilà, c’est fini !
OULAD DRISS - FOUMZGUID
Étape 6 | Marathon
Dernier jour, dernière carte, dernières triangulations, derniers instants dans le désert. Après une nuit passée dans les fameuses dunes de Chegaga, sous un ciel empli d’étoiles, les Gazelles vont saluer le désert marocain une dernière fois…
La mission : sortir des dunes
Ce matin, l’objectif est de sortir du massif. Quel que soit le parcours choisi, les Gazelles traversent l’erg Chegaga avec plus ou moins de difficulté. À 6h30, l’équipage 190 (Anne-Marie BORG / Yolande BENS - CONSTRUCTIONS DU SUD OUEST - CSO)arrive de nuit sur la balise 6 du parcours X. Elles ont dormi à 500 mètres du CP. Aujourd’hui, les Gazelles veulent tout donner. Il y a des bouchons entre la balise 6 et 7. Les voitures recouvrent les crêtes. « Il est temps qu’on sorte de là, on est trop groupées là. » commente l’équipage 196 (Florence PHILIP / Valérie PRIOUL - Saint Fort Auto). La team 191 (Léa BAUDIER / Alia BOUCHAMA - BMCE BANK)s’est tankée trois fois dans les dunes : « c’est dur. On en a marre. » La fatigue se fait sentir, les traits sont tirés. Il faut savoir doser : ni trop gazer, ni pas assez. C’est un savant équilibre à trouver et à sentir. Allez, les Gazelles, vous êtes tout près du but ! Le podium roule ensemble : « on est à 700 mètres du CP7 mais je pense qu’on a pas mal décapé dans les vallons » explique l’équipage 238 (Hélène GRAND'EURY / Charlotte ZUCCONI - AFFI MOBILE). « On a pas envie de faire le tour du monde. Chegaga, mon amour. Bah, c’est dur là…» ajoute la team 140 (Camille BERCHON / Sophie Takenouti - Groupe BR MOTORS). Il y a des traces partout mais elles sont loin. C’est long, même pour les plus aguerries. Les kilomètres ne tournent pas vite et c’est bien parce qu’elles veulent aller au cap.
Au mètre près
Une fois extirpées de ces belles collines ensablées, les Gazelles savent qu’elles vont bientôt pouvoir rentrer fièrement au bivouac. Mais après le CP7, ce n’est pas fini, il leur reste encore un petit kilomètre de dunettes. Et quelques difficultés évidemment. Des difficultés qui pourraient modifier le classement car cela va se jouer au kilomètre près. Cette dernière journée est décisive. À la balise 7, l’équipage 151 (Valérie THEILLIER / Alexa THEILLIER - Pack élite diffusion)étudie le terrain : « je ne sais pas si on va réussir à monter, on n’a pas beaucoup de puissance » dit Alexa à sa mère. Elles observent les autres Gazelles qui passent…Et elles passent aussi. Puis, place au lac Iriqui et sa montagne sans pieds, secs et poussiéreux. Il y a aussi les falaises de M’daouer.
Dur dur de garder le cap
L’après-midi est longue et chaude. La team 128 (Emelyne YGON-PERIS / Anne-Claire VALLAT - LeBistrot Pse @lebistrot.pse)arrive la première sur la balise 8 du parcours C. Elles prennent le temps de savourer un dernier pique-nique à l’ombre d’un tamaris. Sur leurs petits coussins, elles terminent les provisions qu’elles avaient apportées. « Ça s’est très bien passé ! On appréhendait parce qu’il y a deux ans, on avait galéré dans le sable et on voulait quand même prendre notre revanche. On s’est éclatées en restant toutes les deux, on s’est fait confiance et on a bien eu raison. » Il leur reste à tracer le reste des points pour avoir une idée précise des distances. L’équipage 225 (Valérie SANTINI / Odile ALESSANDRI-CHIOLDI)arrive aussi sur la balise. Mais ce n’est pas la bonne… Elles ont loupé la balise du parcours F, qui se trouve tout près, à 300 mètres au sud-ouest. Les 122 (Cécile DOUCHEZ / Nadège OBOEUF - GMD)ont siphonné de peur de ne pas avoir assez de gazole pour terminer. Mais la contrepartie, c’est qu’elles ont aperçu une véritable Gazelle sur le lac Iriqui.
Place à la fête !
Certaines ne valideront pas toutes les balises. Peu importe, ça y est, elles l’ont fait. Bravo à toutes les Gazelles. En franchissant la ligne d’arrivée, il y a beaucoup de fierté, de bonheur et d’émotions. Et de regret que ce soit déjà terminé. Les klaxons retentissent. Elles posent pour une dernière photo en mode rallye. Certaines plaisantent même en voulant dormir dans leur voiture. Elles récupèrent aussi leurs téléphones ! Et maintenant, une dernière nuit de fête au bivouac les attend puis ce sera le retour à la civilisation. Demain, les Gazelles prendront la route pour rejoindre Essaouira. Un autre monde et d’autres merveilles les y attendent.