Encore un petit bout d’aventure !
OULAD DRISS
Cœur de Gazelles
La mission n’est pas finie…
Ce matin, l’équipe de Cœur de Gazelles repart pour deux jours consécutifs hors du bivouac du Rallye Aïcha des Gazelles. Pour la deuxième fois, ils passeront la nuit sous les étoiles avant d’entamer leur dernier jour de travail.
La fin de leur mission approche, mais les files d’attente ne désemplissent pas. Un père de famille vient demander de l’aide aux pédiatres. Son fils de 5 ans est brûlé de façon importante sur une grande partie du corps. Il s’est ébouillanté il y a environ 5 semaines, mais n’a pas pu être conduit à l’hôpital, trop loin de son foyer. Les parents lui ont appliqué des soins traditionnels mais ses blessures nécessitent un traitement plus adapté.
Les pédiatres le prennent immédiatement en charge, et lui appliquent les soins nécessaires pour le soulager. L’infirmière de la région est ensuite prévenue, car le garçon doit avoir ses pansements changés tous les deux jours au maximum. Il mettra du temps à guérir, mais Aziz et Abdel veilleront de près à sa prise en charge.
Joyeuses retrouvailles
Les opticiens sont également très occupés. Tout à coup, le visage de Thibaut s’éclaire : un patient qu’il connait bien vient de franchir la porte de son « cabinet ». Mohamed, petit garçon de 9 ans atteint de trisomie est déjà venu rendre visite à la caravane l’année dernière. Pris en charge par les opticiens, il leur avait laissé un très joli souvenir : au début très timide, il était reparti très content de ses nouvelles lunettes !
C’est avec beaucoup d’affection que Thibaut et Audrey lui refont passer les tests d’acuité. La vision de Mohamed n’a pas trop changé, et la communication est, cette fois, plus facile. En confiance, il échange à sa façon avec les bénévoles : à grand renfort de sourires !
C’est un vrai plaisir pour l’équipe de retrouver le petit garçon, et le bonheur semble réciproque.
Bienvenue à Mr Plat !
Éric Plat, PDG de notre partenaire Atol Les Opticiens, nous a fait l’immense honneur de rendre visite à la caravane aujourd’hui.
Atol Les Opticiens, engagé auprès de Cœur de Gazelles depuis plusieurs années, nous permet de mettre en place à chaque édition un volet optique complet. Grâce à ce soutien, les opticiens bénéficient d’un matériel adapté, permettant de traiter un très grand nombre de corrections.
Le volet optique
Le volet optique est soutenu par Atol Les Opticiens, mais également par Vinyl Factory, nouveau partenaire, qui a fourni à la caravane médicale des verres solaires pour protéger les yeux des plus fragiles.
Les populations sont en effet très exposées au soleil dans le Sud du Maroc, et même s’ils ont l’habitude, leurs yeux doivent absolument être protégés. Plus la protection commence tôt, et plus la vision sera bonne à long terme. Grâce à Vinyl Factory, ce sont plusieurs centaines de paires de lunettes de soleil qui ont été distribuées cette année.
De son côté, Thibaut, collaborateur d’Atol Les Opticiens, s’occupe de préparer tout le matériel en amont de la caravane. Les verres sont ainsi préparés par le CRIP de Montpellier, le Centre de Rééducation et d’Insertion Professionnelle réservé aux personnes handicapées. Les verres non utilisés sont ainsi recyclés et taillés au format correspondant aux montures fournies par Atol Les Opticiens.
Cette procédure permet à Thibaut de pouvoir monter n’importe quel verre sur ses montures, afin que chaque patient ait la correction la plus idéale possible.
La prise en charge de ces patients n’est d’ailleurs pas simple pour l’équipe. Les besoins visuels diffèrent totalement des nôtres, et, avant de proposer des lunettes, Thibaut, Anass et Audrey doivent d’abord analyser ces besoins. Le réfracteur prêté par Atol permet de mettre en place un premier test. Les patients passent ensuite un test d’acuité visuelle, qui va indiquer aux opticiens quelle correction est la plus adaptée.
Cette correction doit s’adapter à la fois au besoin visuel et à ce que le patient peut supporter. Le patient ne supportera pas une correction trop éloignée de sa vision d’origine s’il n’a jamais eu l’habitude de porter des lunettes.
Un autre critère, moins évident, entre en ligne de compte : porter des lunettes n’est pas chose courant dans les régions plus éloignées, et les patients ont parfois peur de se montrer avec en public. Par conséquent, il leur faut une paire de lunettes qu’ils vont pouvoir porter au quotidien et qui leur plaise esthétiquement. L’ajustement entre ces critères se fait à l’observation : les patients ne parlent pas énormément mais se font comprendre avec leurs gestes ou leurs sourires, et le plus gros du travail est peut-être de savoir décrypter ces signes.